François – Coup de foudre

Alors, je vais vous parler de mon coup de foudre avec Christiane.
Nous étions euh jeunes et fous et j’avais un groupe d’amis euh avec qui nous sortions régulièrement et nous allions boire des verres et on faisait la fête et, comme on peut le faire à vingt ou vingt-cinq ans. J’avais vingt-sept ans hem… Je travaillais au ministère de l’agriculture. J’avais un groupe d’amis avec lesquels nous sortions. Et dans ce groupe d’amis, euh nous avions une copine qui s’appelait Sabrina. Euh… une copine un peu fofolle, euh complètement déjantée. Lookée bizarre. Euh… très sympa. Très sympa! Et elle a fait la rencontre, à Ostende si je me souviens bien, d’un garçon qu’elle nous a présenté comme étant un gars qui travaillait effectivement dans le milieu de la musique. Euh… et dans… chez un.. un.. hem comment dire euh ?… Dans une société qui édite des disques. Hem… Ils ont fait connaissance à un concert, je pense, à Ostende. Euh… Y a eu une histoire avec des punks qui ont voulu euh un petit peu leur faire la peau, enfin c’était un peu spécial. Et ils sont revenus en train tous les deux. Ils ont sympathisé. Et euh j’ai donc rencontré: Patrick! Patrick V. qui était un gars qui était euh donc effectivement qui travaillait chez PiaS à l’époque. Avec qui le courant est assez vite passé et avec qui on a commencé à sortir en boîte. C’est plutôt un gars de la nuit Patrick. Et c’est plutôt quelqu’un qui aime faire la fête. Donc, bwof, moi à l’époque, j’étais célibataire. Euh.. je n’avais pas d’attache particulière. Je vivais toujours chez mon.. mes parents. Donc, rien de particulier. Donc, rien ne m’empêchait de faire la fête plus que ça. Et.. c’est quelques semaines, voire un ou deux mois plus tard qu’il nous a dit “Ah, ben écoutez euh, on va sortir en boîte mais on va une fois aller avenue Louise. Et on va sortir dans, ce qui s’appelait à l’époque, l’Amnesia”. Euh et qui était en fait le… une boîte… une boîte quoi, tout à fait classique. Euh, il nous avait dit “Ah ouais mais je serai là avec ma soeur, un couple d’amis de ma soeur et sa fille”. Et, hem, bon, il nous explique un petit peu qui ça va être. Je dis “Ouais, ‘fin bon, voyons quoi”. Euh… On arrive à l’Amnesia euh le temps de trouver une place, enfin bref. On descend euh dans la fameuse rotonde avenue Louise. Et cette rotonde euh… On arrive. Et nous sommes dans les premiers parce qu’il doit être dix heures du soir. (toussotements) Et il y a une dizaine de personnes dans la.. dans la boîte. Et… Comment dire?… De loin, à travers… la pénombre parce que y avait évidemment pas de jeu de lumières, il y avait une petite musique de fond, la.. la.. la soirée n’avait pas vraiment commencé, hem… j’ai vu une rousse. Qui m’a tapé dans l’oeil. Ça a été un coup de foudre… Ça a été quelque chose que je ne pensais pas possible. C’était… On était au-delà du… du choc! C’est quelque chose que j’ai jamais ressenti comme puissance, comme intensité, comme… euh… C’était vraiment extraordinaire. Et je me suis dit à cette seconde-là, à la seconde où je l’ai vue “C’est la femme de ma vie. Si c’est pas elle, je vais mourir seul.” Mais vraiment incroyable. Et il se trouve qu’en plus c’était la soeur de Patrick. Ce qui évidemment a facilité notre rencontre et la prise de contact. Voilà, voilà, voilà.
[…]
Les choses se sont enchaînées assez.. assez simplement. C’est-à-dire que, euh, on a sympathisé. Christiane s’est assez naturellement intégrée à notre groupe d’amis. On est sortis quelques semaines en boîte euh machin, sans faire de frotti-frotta particuliers. Hem… Et ensuite euh… Christiane avait donc une fille qui avait quinze ans et euh, Sonia. Et euh, Sonia était évidemment à l’âge un peu rebelle, vivait seule avec sa maman qui était seule aussi. Hem… Donc hem… j’vais pas dire que ça me faisait un peu peur parce que c’est pas vraiment le cas mais euh la situation n’était pas extrêmement simple ni pour Christiane ni pour moi. Euh… elle m’a téléphoné une ou deux fois. Nous sommes allés boire un verre sans qu’il y ait vraiment de rapprochement particulier mais je sentais bien qu’elle était euh en demande de contact. Elle savait pas très bien quoi faire avec sa fille. Hem j’ai donné les conseils que j’avais, c’est à dire euh un peu tout et n’importe quoi parce que, forcément, moi, j’étais pas papa donc, j’veux dire, je.. voilà. Mais j’ai une empathie assez naturelle et qui m’a permis de lui dire “Bah voilà, peut-être que…” Et euh… ensuite euh.. on est allé au “2 Frères” qui était à l’époque un bar à cocktails. Là, nous avons dégusté deux, trois cocktails et quand Christiane m’a ramené chez mes parents, puisque c’est elle qui conduisait (rires) et qui avait la voiture, hem… elle s’est, je ne vais pas dire “littéralement jetée sur moi” mais presque. Et je trouvais ça assez agréable somme toute. Et voilà. C’est comme ça que l’histoire a commencé.
Voilà.
[…]
Je peux continuer hein. Après on a essayé de faire un gosse mais ça n’allait pas, puis il y a eu Bureau 92, (rires) et puis en n’y pensant plus, ben la petite Zoé est arrivée. Voilà, voilà, voilà.
Ben ça, disons qu’avec Christiane ça a été aussi quelque chose… hem… Elle a été surprise parce que j’étais vraiment.. moi c’était.. ça faisait partie de mes…, je ne vais pas dire de mes conditions, mais… On n’était pas ensemble depuis une semaine hem… que on s’est… Enfin, moi je lui disais que je voulais des enfants. ‘Fin “des”… Je.. je.. je… je n’envisageais pas vraiment l’idée de ne pas avoir d’enfants. Et euh… Christiane a donc pris rendez-vous avec son médecin parce qu’elle avait quand même euh… trente-huit ans… Mais bon, elle avait déjà eu Sonia. Donc, j’veux dire normalement… C’était pas le premier aux alentours de quarante, quoi. Et donc là, elle s’est.. s’est assez vite rendue compte que effectivement c’était possible. Et j’ai été agréablement surpris qu’elle veuille bien faire un enfant avec moi, relativement rapidement. Oui…

François – Coup de foudre

Alors, je vais vous parler de mon coup de foudre avec Christiane.

Nous étions euh jeunes et fous et j’avais un groupe d’amis euh avec qui nous sortions régulièrement et nous allions boire des verres et on faisait la fête et, comme on peut le faire à vingt ou vingt-cinq ans.
J’avais vingt-sept ans hem… Je travaillais au ministère de l’agriculture.
J’avais un groupe d’amis avec lesquels nous sortions. Et dans ce groupe d’amis, euh nous avions une copine qui s’appelait Sabrina. Euh… une copine un peu fofolle, euh complètement déjantée. Lookée bizarre. Euh… très sympa. Très sympa! Et elle a fait la rencontre, à Ostende si je me souviens bien, d’un garçon qu’elle nous a présenté comme étant un gars qui travaillait effectivement dans le milieu de la musique. Euh… et dans… chez un.. un.. hem comment dire euh ?… Dans une société qui édite des disques.
Hem… Ils ont fait connaissance à un concert, je pense, à Ostende. Euh… Y a eu une histoire avec des punks qui ont voulu euh un petit peu leur faire la peau, enfin c’était un peu spécial. Et ils sont revenus en train tous les deux. Ils ont sympathisé.

Et euh j’ai donc rencontré: Patrick! Patrick V. qui était un gars qui était euh donc effectivement qui travaillait chez PiaS à l’époque. Avec qui le courant est assez vite passé et avec qui on a commencé à sortir en boîte. C’est plutôt un gars de la nuit Patrick. Et c’est plutôt quelqu’un qui aime faire la fête. Donc, bwof, moi à l’époque, j’étais célibataire. Euh.. je n’avais pas d’attache particulière. Je vivais toujours chez mon.. mes parents. Donc, rien de particulier. Donc, rien ne m’empêchait de faire la fête plus que ça.

Et.. c’est quelques semaines, voire un ou deux mois plus tard qu’il nous a dit “Ah, ben écoutez euh, on va sortir en boîte mais on va une fois aller avenue Louise. Et on va sortir dans, ce qui s’appelait à l’époque, l’Amnesia”. Euh et qui était en fait le… une boîte… une boîte quoi, tout à fait classique.
Euh, il nous avait dit “- Ah ouais mais je serai là avec ma soeur, un couple d’amis de ma soeur et sa fille”. Et, hem, bon, il nous explique un petit peu qui ça va être. Je dis “- Ouais, ‘fin bon, voyons quoi”.

Euh… On arrive à l’Amnesia euh le temps de trouver une place, enfin bref. On descend euh dans la fameuse rotonde avenue Louise. Et cette rotonde euh… On arrive.
Et nous sommes dans les premiers parce qu’il doit être dix heures du soir. (toussotements) Et il y a une dizaine de personnes dans la.. dans la boîte.

Et… Comment dire?…
De loin, à travers… la pénombre parce que y avait évidemment pas de jeu de lumières, il y avait une petite musique de fond, la.. la.. la soirée n’avait pas vraiment commencé, hem… j’ai vu une rousse.
Qui m’a tapé dans l’oeil.
Ça a été un coup de foudre…
Ça a été quelque chose que je ne pensais pas possible. C’était… On était au-delà du… du choc! C’est quelque chose que j’ai jamais ressenti comme puissance, comme intensité, comme… euh…
C’était vraiment extraordinaire.
Et je me suis dit à cette seconde-là, à la seconde où je l’ai vue “- C’est la femme de ma vie. Si c’est pas elle, je vais mourir seul.”
Mais vraiment incroyable.
Et il se trouve qu’en plus c’était la soeur de Patrick. Ce qui évidemment a facilité notre rencontre et la prise de contact.
Voilà, voilà, voilà.

[…]

Les choses se sont enchaînées assez.. assez simplement. C’est-à-dire que, euh, on a sympathisé. Christiane s’est assez naturellement intégrée à notre groupe d’amis. On est sortis quelques semaines en boîte euh machin, sans faire de frotti-frotta particuliers.
Hem… Et ensuite euh… Christiane avait donc une fille qui avait quinze ans et euh, Sonia. Et euh, Sonia était évidemment à l’âge un peu rebelle, vivait seule avec sa maman qui était seule aussi. Hem… Donc hem… j’vais pas dire que ça me faisait un peu peur parce que c’est pas vraiment le cas mais euh la situation n’était pas extrêmement simple ni pour Christiane ni pour moi.
Euh… elle m’a téléphoné une ou deux fois. Nous sommes allés boire un verre sans qu’il y ait vraiment de rapprochement particulier mais je sentais bien qu’elle était euh en demande de contact. Elle savait pas très bien quoi faire avec sa fille. Hem j’ai donné les conseils que j’avais, c’est à dire euh un peu tout et n’importe quoi parce que, forcément, moi, j’étais pas papa donc, j’veux dire, je.. voilà. Mais j’ai une empathie assez naturelle et qui m’a permis de lui dire “- Bah voilà, peut-être que…”
Et euh… ensuite euh.. on est allé au “2 Frères” qui était à l’époque un bar à cocktails. Là, nous avons dégusté deux, trois cocktails et quand Christiane m’a ramené chez mes parents, puisque c’est elle qui conduisait (rires) et qui avait la voiture, hem… elle s’est, je ne vais pas dire “littéralement jetée sur moi” mais presque.
Et je trouvais ça assez agréable somme toute. Et voilà. C’est comme ça que l’histoire a commencé.
Voilà.

[…]

Je peux continuer hein.
Après on a essayé de faire un gosse mais ça n’allait pas, puis il y a eu Bureau 92, (rires) et puis en n’y pensant plus, ben la petite Zoé est arrivée. Voilà, voilà, voilà.
Ben ça, disons qu’avec Christiane ça a été aussi quelque chose… hem…
Elle a été surprise parce que j’étais vraiment.. moi c’était.. ça faisait partie de mes…, je ne vais pas dire de mes conditions, mais…
On n’était pas ensemble depuis une semaine hem… que on s’est… Enfin, moi je lui disais que je voulais des enfants. ‘Fin “des”… Je.. je.. je… je n’envisageais pas vraiment l’idée de ne pas avoir d’enfants. Et euh… Christiane a donc pris rendez-vous avec son médecin parce qu’elle avait quand même euh… trente-huit ans… Mais bon, elle avait déjà eu Sonia. Donc, j’veux dire normalement… C’était pas le premier aux alentours de quarante, quoi. Et donc là, elle s’est.. s’est assez vite rendue compte que effectivement c’était possible.
Et j’ai été agréablement surpris qu’elle veuille bien faire un enfant avec moi, relativement rapidement.
Oui…


A propos de cette rencontre

Je connais François depuis 1995.

Il quittait la boite d’édition de logiciel dans laquelle je venais d’entrer pour voler de ses propres ailes.
Lorsque je suis moi-même devenu indépendant quelques années plus tard, j’ai souvent fait appel à ses services pour m’épauler sur différents projets informatiques.

Au fil du temps, cette belle complicité professionnelle s’est transformée en amitié.

Je lui ai évidemment parlé de mon projet. Et il n’a pas hésité du tout avant de manifester sa volonté d’en être.
Lorsqu’il m’a révélé l’émotion qui sous-tend son anecdote, j’ai été surpris. Surpris et ravi.

Sous une écorce un peu rugueuse bat un coeur d’artichaut.

Merci mon Faf ! :o)